Chaque jour, une petite voix souffle sournoisement au creux de nos oreilles :
"Cesse de t'écouter ! Arrête de rêvasser ! Agit ! Faut pas rêver !"
Chaque jour, le pilotage automatique régit nos vies.
Chaque jour, on court.
Chaque jour nous arrache à notre intériorité.
Chaque jour notre jardin intime se rétrécit un petit peu plus.
Sur l'île.
On s 'est fait petits.
On a tendu l'oreille.
On est tombé amoureux.
On s'est fondu dans le décor.
On a planté nos pieds dans cette terre vaseuse.
On a essayé de sentir ce que ça pouvait être de vivre là.
On a laissé ce ciel dense caresser le haut de nos têtes.
On a prêté l'oreille aux soubresauts de l'imaginaire.
On a laissé vagabonder notre esprit.
On a plongé notre regard dans l'eau.
On a donné du crédit à nos sens.
On a rêvé.
On a rêvé aux paysages intérieurs que chaque promeneur allait pouvoir explorer le temps de cette balade.
On espère y revenir très bientôt et rencontrer d'anciens habitants.
On repart gonflé à bloc pour une autre résidence dans la Drôme.
Ah oui laissez-nous rêver !!!
RépondreSupprimerRêvons ensemble de ce qui peut se passer derrière cette porte...
Laissons-nous avaler par cette gueule monstrueuse garnie de crocs.
Osons car le fond de sa gorge laisse entrevoir...mais laissons le rêve envahir notre esprit.
Zébédé