Dépaysement ferroviaire

Ca y est nous quittons Aurillac et ses parapluies et prenons le train, véritable machine à "dépaysement automatique". 
Voici un petit extrait sonore de notre voyage. 
Prenez plaisir à vous plonger dans cette ambiance ferroviaire d'intérieur de train protégé de la pluie, avec en bonus un contrôleur qui fait office de chef de gare mais qui ne fait pas que siffler!
Ecoute au casque recommandée.
En voiture Simone!



Arrivés en gare de Bordeaux St Jean après presque 6 heures de voyage, 2 changements et surchargés de "bagages-baleineaux", nous avions décidés avec Grégoire de prendre notre temps à la sortie et de répondre à un des nombreux principes de l'AUDIT ("Association des Usagers qui Descendent Intelligemment du Train" présentée par François Rollin dans TGV magazine) : "Le train ne repartira certainement pas avant que tous les voyageurs qui le souhaitent en soient descendus". 
C'était sans compter sur le fait que le petit TER repartait immédiatement dans la direction opposée. Une marée humaine (et à ce moment-là je jure avoir compris l'image!) s'est engouffrée dans la rame. Nous n'avions plus affaire à des individus mais à une matière, un flux fluide mais sans reflux ni réflexion.
Comprenant à mes dépens que le dialogue ne servait à rien dans cette extrême urgence, je suis devenue moi aussi matière : petite embarcation à contre-courant frayant son chemin, fendant les eaux pressées, à grand renfort de pieds écrasés et de traînage de bagage...
Oui, le 2ème itinéraire labyrinthique de notre déambulation traitera du labyrinthe intérieur que sont nos viscères (entendu que notre cerveau est aussi un viscère!) et de la matière qui les traverse.

1 commentaire:

  1. C'est djo, je viens de m'envoyer une heure de ton univers, whaou... c'est chouette la ballade sous parapluie, "rompre" avec l'infinement grand, plus de ciel juste la toile du parapluie et "forcer" le regard, être absorbé dans l'immensité de l'infiniment petit, l'infiniment terre, l'infiniment peut-etre, précis, tenu, voulu, l'infiment soi..., c'est marrant les peurs et les joies toujours la confrontation pour TRAVERSER, car de tout ce que j'ai lu, vu, ressentit dans ce projet c'est la simple volonté de traverser, tout comme l'air caniculaire pourait se déchirer et offrir un endroit doux... pour l'observer, s'en délecter et y participer, que l'on soit convaincus ou simplement disposé, que l'on soit étranger ou au coeur du bain, nul n'est indifférent au boulversement et... a la beauté !

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